La Grèce est devenue touristique surtout dans les annés 60 quand la compagnie aérienne d’Onassis s’est fait connaître dans le monde entier.
Un peu d’histoire montrant les difficultés des voyages en Grèce au début. Dans les temps anciens, au 18e siècle, les premières formes de tourisme étaient liées à des voyages faits par les périégètes pour des raisons religieuses ou pour la recherche de connaissances historiques ou botaniques. Les visites des étrangers n’étaient pas possible avant puisque la Grèce a connu le joug turc ottoman pendant 400 ans (dès 1453). Après la première révolution grecque en 1821, des collectionneurs d’antiquités réputés ou des hommes étrangers puissants en Grèce s’approvisionnaient de beaucoup d’objets d’art antiques (statues, vases, etc) sous l’oeil approbatif des sultans ottomans. Les Grecs pensaient plutôt à leur combat de libération contre les Turcs. Ce combat aurait été perdu pour toujours, si les flottes navales franco-russo-britanniques n’étaient pas intervenues, lors de la bataille de Navarin en 1827 au Péloponnèse. Les Turcs sont décimés et la Grèce obtint pour la première fois un Etat, l’Etat Grecque. La Grèce vacilla longtemps entre une royauté d’origine étrangère et une république hellénique. En 1955, le Parlement grec était déjà bien établi et fonctionne jusqu’à aujourd’hui dans son bâtiment actuel à Athènes sur la place Syntagma.
Tout a commencé avec la fondation de l’EOT (l’Organisme Grec du Tourisme) en 1929 pour promouvoir la Grèce avec ses monuments antiques. Des films étaient tournés pour informer les étrangers. Des Jeux antiques étaient représentés. Des femmes nues posaient devant le Parthénon pour attirer encore mieux les visiteurs potentiels mais en 1936, le nationaliste grec Métaxas arrive au pouvoir, ferme l’EOT et décide que les maisons des Cyclades soient peintes en blanc et bleu, les couleurs du drapeau grec.
Le plan Marshall préconise le développement touristique en Grèce, après la seconde guerre mondiale et les guerres civiles entre 1949 et 1955. L’Etat grec contruit des hôtels pour la première fois à Corfou, à Rhodes et en Attique. L’Organisme Grec du Tourisme (EOT) rouvre en 1950 et commence à bâtir des hôtels appelés Xénia près des sites historiques dès 1958, par exemple à Messolonghi, à Nauplie, sur l’île d’Andros, etc. Les Grecs étaient réticents face à l’arrivée des étrangers et à l’aspect moderne de ces hôtels. Aujourd’hui, la plupart de ces hôtels sont abandonnés, malheureusement car ils ne trouvent pas d’acheteurs.
L’EOT organise des spectacles dans les théâtres antiques d’Epidaure et de l’Odéon d’Hérode Atticus, dès 1954. Des célébrités surtout américaines viennent visiter ces théâtres antiques comme Franck Sinatra, par exemple. Des ferrys sont mis à la disposition du public à partir du Pirée destination Epidaure antique. Quelques dizaines de milliers de visiteurs s’y assoient pour admirer la cantatrice grecque Maria Callas. Elle a aussi fait connaître Epidaure aux étrangers.
Le premier bureau de l’EOT ouvre à Bruxelles et puis, des forums ont lieu un peu partout en Europe de l’ouest pour faire connaître la Grèce. Le tourisme commence en 1960 environ avec 400.000 vacanciers. L’Acropole est la première destination. Des journalistes sont accueillis en Grèce pour qu’ils parlent de la Grèce dans leurs pays. Le soleil, la bonne nourriture et la mer des Cyclades attirent facilement les touristes. Des croisières sont organisées entre 1955 et 1962 en mer Egée entre les îles des Cyclades jusqu’à Rhodes. Les étrangers aiment particulièrement les bateaux car ils y ont tous les facilités. La danse du syrtaki connu suite au film Zorba le grec (tourné en 1964) y est tout de suite apprécié par les touristes étrangers.
La compagnie aérienne Olympic Airways d’Onassis est créée, puisque les infrastructures routières étaient précaires. Le contrat de d’Etat grec avec Aristote Onassis est de 50 ans. Les premiers vols sont pour Paris et Rome. Très vite les lignes se multiplient dans le monde entier. Les Grecs de la diaspora (des Etats-Unis, d’Australie, du Canada) peuvent enfin revenir dans leur pays. Très émouvant. Une première plage s’organise à Vouliagmeni avec un horaire (du matin à 17h, photo plus haut). Les filles grecques montrent leurs maillots de bain devant les garçons grecs et les touristes, au grand dam de l’Eglise orthodoxe.
Le 1er million de touristes en Grèce est atteint en 1961. Passer des vacances ne coûtait pas cher en Grèce. En 1980, le tourisme apporte 15% de PIB à la Grèce. Les touristes passent toujours par l’Acropole. Pour les visiteurs, il s’agit d’un voyage de vie. Le quartier de Plaka, près de l’Acropole devient très touristique surtout le soir… je dirais un peu floklorique. En écoutant les chanteurs grecs accompagnés de l’instrument de musique traditionnel, le bouzouki, les touristes veulent danser en cassant des assiettes.
Le langage des mains et très peu d’anglais au début. Les Grecs apprennent l’anglais et deviennent de plus en plus professionnels dans les hôtels et restaurants. Les menus deviennent de plus en plus variés, pour plaire aux touristes. L’hospitalité innée des Grecs est très appréciée des étrangers. Le soleil, la mer et le divertissement restent les grandes attirances des touristes provenant du monde entier. Les Grecs de la diaspora viennent surtout au 15 août dans le village de leurs grands-parents. Les petits villages prennent donc vie, ne serait-ce que pour quelques jours.
La dictature des Colonels assombrit le développement du tourisme pendant 7 ans (1967-1974). Tout étranger résident en Grèce ayant la nationalité étrangère doit quitter le pays. Les Grecs doivent rester dans le pays. Le soulèvement de l’université polytechnique d’Athènes se produit en novembre 1973 contre la dictature des colonels en Grèce. Il annonce la libération du pays. Konstantinos Karamanlis, exilé à Paris remporte une solide majorité aux élections libres de novembre 1974 avec la “Nouvelle Démocratie”. J’arrive pour la première fois en Grèce à mes 16 ans, 10 ans après, en 1984. Je découvre un pays développé avec un bon tourisme. Je commence dès lors à découvrir ce merveilleux pays avec toutes ses îles. Le soleil éclaire bien la mer turquoise et les maisons blanchies à la chaux.
La Grèce est beaucoup plus belle, éclairée par le soleil pendant 6 mois (du mois d’Avril au mois d’Octobre). L’hypertourisme déjà connu en Espagne et en Italie sembre atteindre la Grèce aussi depuis l’année dernière. Le tourisme est surtout concentré sur certaines îles des Cyclades comme Santorin, Mykonos et Paros. Il faudrait s’en débarasser… comme des Airbnb d’ailleurs afin de préserver le bien-être des habitants locaux.
Etes-vous déjà venu(e) en Grèce ? Qu’auriez-vous à dire de la Grèce en été ?
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