La dictature des Colonels (1967-1974)

Chaque année, le 17 Novembre, la Grèce commémore la fin de la dictature des colonels Grecs générée par la révolte des étudiants de l’Ecole Polytechnique. Le 17 Novembre 1973 la Grèce fait tomber la dictature des Colonels (1967-1974).

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Cette journée est symbolique de la lutte des Grecs pour la démocratie. La résistance n’a pas cessé dans ces sept ans de junte militaire mais tout a commencé à l’université d’Athènes. Les étudiants se sont rassemblés, ont protesté et ont rassemblé la foule. Les manifestations se sont terminées par l’intervention des chars le 17 novembre : la liste des morts s’allonge déjà à une dizaine de morts

 

    

 

Parmi les slogans anti-fascistes, beaucoup étaient anti-américains, vu que les Grecs ont toujours accusé les Américains de soutenir un régime dictatorial anti-communiste. Cette dictature est un coup d’Etat dirigé par la junte militaire menée par Yorgos Papadopoulos. Il profite de l’instabilité politique pour s’imposer le 21 juillet 1967.

Des troubles s’étaient développés quand le jeune roi Constantin II refusa de confier le pouvoir à la gauche. Il tente (et cela en dépit de la constitution de 1952, selon les critiques) de former d’autres gouvernements qui échouent les uns après les autres. Parmi les nombreux troubles, se situe la mort du député de gauche Gregoris Lambrakis. L’affaire Lambrakis a fait ensuite l’objet d’un livre, puis du film Z de Costas Gavras avec Yves Montand

 

Le 17 novembre sera aussi, en cette année 2018, le cinquantième anniversaire de la condamnation à mort d’Alekos Panagoulis par la Cour martiale d’Athènes. Cet ancien étudiant de l’Ecole Polytechnique avait tenté d’assassiner le colonel Papadopoulos en plaçant une bombe sur le passage de la voiture du dictateur. Il échoua, fut arrêté et atrocement torturé. La réprobation internationale devant sa condamnation à mort fut telle que la junte militaire n’osa pas exécuter Panagoulis. Après un terrible emprisonnement de 5 ans où il fit preuve d’un courage exceptionnel, il fut libéré en 1973. Elu député d’Athènes en 1974, après la chute de la dictature, il mourut le 1er mai 1976 dans un accident de voiture suspect jamais élucidé.

“Il se trouve qu’en tant qu’avocat j’ai suivi le procès de 1968 comme observateur de la Fédération internationale des droits de l’homme. J’avais publié en 1969 un livre “Panagoulis, le sang de la Grèce”. Il était introuvable depuis longtemps. Pour marquer ce cinquantième anniversaire, je viens de le republier, en octobre 2018, avec des compléments. Que les lecteurs n’hésitent pas à me dire ce qu’ils en pensent.” Denis Langlois, merci.

Les Grecs n’oublient pas ceux qui sont morts pour la liberté….

 

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One thought on “La dictature des Colonels (1967-1974)

  1. Le 17 novembre sera aussi, en cette année 2018, le cinquantième anniversaire de la condamnation à mort d’Alekos Panagoulis par la Cour martiale d’Athènes. Cet ancien étudiant de l’Ecole Polytechnique avait tenté d’assassiner le colonel Papadopoulos en plaçant une bombe sur le passage de la voiture du dictateur. Il échoua, fut arrêté et atrocement torturé. La réprobation internationale devant sa condamnation à mort fut telle que la junte militaire n’osa pas exécuter Panagoulis. Après un terrible emprisonnement de 5 ans où il fit preuve d’un courage exceptionnel, il fut libéré en 1973. Elu député d’Athènes en 1974, après la chute de la dictature, il mourut le 1er mai 1976 dans un accident de voiture suspect jamais élucidé.
    Il se trouve qu’en tant qu’avocat j’ai suivi le procès de 1968 comme observateur de la Fédération internationale des droits de l’homme. J’avais publié en 1969 un livre “Panagoulis, le sang de la Grèce”. Il était introuvable depuis longtemps. Pour marquer ce cinquantième anniversaire, je viens de le republier, en octobre 2018, avec des compléments. Que les lecteurs n’hésitent pas à me dire ce qu’ils en pensent.

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