La Grèce, pays méditerranéen avec des écosystèmes sensibles, des réseaux urbains denses et une dépendance au tourisme et à l’agriculture est particulièrement vulnérable au changement climatique.
Le changement climatique affecte les secteurs de la production, la santé publique, la qualité de vie et l’économie nationale, c’est pourquoi je voudrais vous informer sur le changement climatique et ses impacts en Grèce. Les solutions existent mais elles demandent du temps et pas mal d’infrastructures organisées coûteuses.
Les conséquences du changement climatique en Grèce sont déjà visibles depuis le début du 2e millénaire avec une augmentation des vagues de chaleur, des tempêtes destructrices qui affectent négativement les productions agricoles et le tourisme. Les effets de la crise climatique sur la biodiversité en Grèce sont profonds et multiples. En effet, la dégradation des habitats naturels, les incendies et la montée du niveau de la mer affectent des zones cruciales du réseau Natura 2000. Par exemple, le delta de l’Evros et la lagune de Messolonghi risquent de disparaître, avec des conséquences très néfastes pour l’avifaune. De plus, on observe une augmentation des espèces exotiques et invasives, qui concurrencent les espèces locales et perturbent l’équilibre naturel. Ce dernier phénomène exise aussi en mer Egée où on découvre des poissons plus exotiques et moins consommable.
Tout a commencé il y a 150 ans. L’influence des humains sur l’environnement a eu des conséquences désastreuses quand la révolution industrielle et la combustion de combustibles fossiles ont considérablement augmenté les niveaux de dioxyde de carbone, provoquant une surchauffement de la planète visible dès les années 1990. L’impact des humains sur l’environnement est terrifiant mais tout est réduit au silence sur « l’autel » du profit et de la croissance. Le Sommet de Rio en 1992 a mis en place des conventions clefs sur le climat. Des protocoles spécifiques sont ensuite apparus, comme le Protocole de Kyoto (1997) et l’Accord de Paris (2015) visant à fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à renforcer la coopération internationale pour protéger l’environnement. Des COP (Conférence des Parties) se déroulent régulièrement dont la COP30 en novembre 2025 pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C. Le coût du changement climatique chargent l’économie mondiale en trillions de dollars.
L’année 2024 a été l’année la plus chaude sur la planète. Inondations et incendies se produisent de plus en plus fréquemment et avec plus d’intensité. Les écosystèmes n’ont pas le temps nécessaire pour s’adapter aux changements climatiques. La Grèce est reconnue comme un « hotspot » climatique (surtout dans le sud-est du pays). Elle se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures accrues et des vagues de chaleur plus intenses augmentant le risque d’incendies et les impacts sur les zones rurales et urbaines. Ces dernières souffrent des pics de chaleur et de la pollution de l’air, avec un impact direct sur la santé publique. La Méditerranée orientale, dont fait partie la Grèce, est officiellement désignée comme un «hotspot ».
Le secteur touristique est affecté par des conditions peu attrayantes et une demande plus importante en climatisation, ce qui augmente les besoins en énergie. Les phénomènes extrêmes affectent aussi négativement la production agricole (dans la plaine de Thessalie, il n’a pas plus d’eau entre mai et octobre 2025). On estime, pour le climat de la Grèce, que la température dans le pays augmentera en moyenne de 2,5o C par rapport à 1990 d’ici 2050. Au cours de la même période, le nombre de journées caniculaires (plus de 35o C) devrait augmenter (20 jours en plus). Les journées de froid nocturne diminueront (40 jours/an). Les pluies devraient diminuer de 12 %, et le niveau de la mer augmenterait de 60 centimètres.
Objectif : De nouvelles infrastructures. Cette désagréable nouvelle réalité en Grèce impose l’élaboration et la mise en oeuvre de plans d’adaptation au climat pour limiter les canicules sur les agricultures et le tourisme, pour protéger le capital naturel et pour amorcer beaucoup plus de nouveaux aménagements urbains. Je pense que des infrastructures doivent être très vite mis en place pour garder l’eau suite aux précipitations et aux chutes de neige au printemps. Les fleuves et rivières s’assèchent et la production aquacole de la truite par exemple est compromise. Les lacs alimentant Athènes ont un niveau d’eau plus bas (plus bas, lac Mornou)
Une plus grande transition énergétique. La Grèce a besoin d’une transition énergétique soucieuse de l’environnement avec les énergies renouvelables (50 % aujourd’hui) qui doivent désormais jouer un rôle central, en évinçant les activités d’extraction d’hydrocarbures (50 % aujourd’hui). La Grèce prévoit de faire face au changement climatique grâce au Plan National Énergie et Climat (PNEC) et au Programme Environnement et Changement Climatique (PECA) du Fonds européen de développement régional (FEDER). Le but est de réduire encore plus les émissions de gaz à effet de serre, de promouvoir des énergies propres et de préserver la biodiversité. La Grèce cherche à réduire ses émissions de plus de 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. L’idéal pour ce pays serait d’avoir une économie climatiquement neutre d’ici 2050.
La Grèce n’est pas le seul pays grande victime du changement climatique en Europe. Τous les pays méditerranéens souffrent des chaleurs estivales. Les Grecs vivent ce changement avec inquiétude espèrent des changements au niveau des infrastructures en Grèce le plus rapidement possible. En attendant, les pluies du printemps et de l’automne sont accueillis avec le sourire même par les touristes, à condition qu’elles ne soient pas violentes. Les Grecs désirent d’ores et déjà de la neige tous les ans, malgré les difficultés de déplacement.
Avez-vous eu une mauvaise expérience avec la chaleur en Grèce ? Comment, selon vous, les Grecs vivent leur été grec ?
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