Amfissa sur un idéal de beauté grecque

Amfissa est un ville d’un charme primitif. Découvrez le quartier de Charmaina, le château de Salona, la plaine antique de Krissaio avec vue sur le Μont Parnasse.

Où se trouve Amfissa ? C’est la capitale de la région de Phocide. C’est une ville de presque 20.000 habitants contruite au pied du Mont Gkiona (2500m d’altitude) sur les anciennes routes reliant l’ouest à l’est du pays. Si Amfissa était pour les Grecs une ville-carrefour, cette ville a été longtemps pour moi une ville de passage quand je descendais de Delphes vers la ville d’Itéa (à 7 kms d’Amfissa). Après une visite d’Amfissq avec une amie, j’ai décidé de vous parler enfin sur cette ville connue pour son château.

Où loger à Amfissa ? J’ai visité Amfissa avec ma famille il y a déjà dix ans de cela en juillet car une amie à moi est originaire du coin. Nous logions aux Kelari studios dans le village de Sernikaki à sept kms au sud d’Amfissa car mon amie avec son mari est originaire de ce village. C’est un village de 300 habitants très sympa avec une belle église à 150m d’altitude au pied de la plaine d’un plateau. De notre studio, nous avions une superbe vue sur la montagne. Entre parenthèses, nous avons eu le plaisir de participer à la fête religieuse en l’honneur de Sainte Paraskevi à la chapelle du même nom le 26 juillet 2011 (à 2 kms au nord-est d’Amfissa).

Le château de Salona. Le premier jour de notre séjour à Amfissa, nous allons voir le château de la ville (photo tout en haut). Ce château fut construit par les chevaliers Francs et Catalans sur une colline rocheuse sur un plus ancien fort avec des murs cyclopéens. Cette forteresse avait une vue panoramique sur la plaine couverte d’oliviers, les ports d’Itéa et de Galaxidi mais aussi sur les passages montagneux du Mont Parnassos (ou Mont Parnasse, en français), du Mont Gkiona et du Mont Vardoussion.

 

Un peu d’histoire sur Amfissa. Dans l’antiquité, c’était la principale ville des Locriens (tribu grecque de la région). Selon la mythologie toujours, Amfissa était la bien-aimée d’Apollon et elle était fille de Makaras lequel était fils d’Aeolus, d’où le nom de la ville. Cette dernière est habitée depuis le deuxième millénaire avant J.C. comme le montre la série de murs cyclopéens (de l’époque mycénienne) et comme l’indique la Tombe à tholos à Lykotrypa sur la colline Kofina. Les historiens grecs Strabon, Pausanias et Hérodote disent que c’était une cité digne du champs de Krissa. En 338 av.J.C., Philippe II de Macédoine prend la ville d’Amfissa et la détruit. Et puis, la ville reprit le dessus à partir du moment où elle participe à la Ligue étolienne et où elle a sa propre monnaie. Après le siège de Constantinople en 1204 et l’arrivée des Francs dans la région, la cité devient connue en tant que Comté de Salona. Ce nom est probablement donné par le Franc Boniface de Montferrat et depostat ( = roi) de Thessalonique (chef de la quatrième croisade ayant rasé Constantinople, la capitale de l’Empire Byzantin). Le nom antique d’Amfissa est revenu à la ville en 1833.

Le vieux quartier de Charmaina à Amfissa est très intéressant à voir pour ses ateliers de tannage prospères après la seconde guerre mondiale. Ce quartier se trouve au sommet de la ville d’Amfissa, près du château. On a rencontré Vassilis et Dimitris encore dans leur vieux atelier où ils traitent des peaux de caprins selon une technique particulière pour obtenir parchemins, bandes de reliure pour livres, dossiers, portefeuilles et sacs. On a fait un petit tour donc dans les ruelles pavés du quartier en regardant par la porte les obscurs ateliers (il n’en reste plus que trois) aux odeurs inconnues (photo plus bas). Les quarante vieux édifices du quartier de Charmaina sont caractérisés officiellement “en voie de préservation” depuis 1989. Je remarque que pas mal de bâtiments ont été rénovés mais il y a encore beaucoup à faire pour que le quartier devienne touristique.

La source Toulassidi de Charmaina est bien restaurée et à dix mètres, vous trouvez la pinathèque municipale où sont exposées notamment des oeuvres du peintre hagiographe Spyros Papaloukas (1892-1957). En visitant la pinathèque, le guide a eu le soin de nous donner pleins d’infos sur l’histoire du quartier de Charmaina et de ses tanneurs.

Μonuments ecclésiastiques. La magnifique église byzantine du Sauveur (en grec, Sotiros) contruite au 11e siècle ap. J.C. se trouve à un kilomètre de Charmaina et à 3 kms d’Amfissa à l’est. C’est une église construite au 11e siècle ap.J.C. Elle fait 7 mètres sur 7 et elle est cruciforme croisé avec dôme octogone (architecture classique de l’époque). Elle est superbement bien renovée aujourd’hui et on peut la visiter autour de 11h du matin. Allez aussi voir l’église Evagguélistria, église principale de la ville à 100 mètres de la place centrale d’Amfissa avec ses belles mosaϊques romaines mais ce qui m’a le plus intéressé, c’est le baptistère paléochrétien du 4e siècle à côté.

Visite de la ville d’Amfissa. C’est ville est sympatique avec son rocher abrupt sur lequel on distingue le vieux château. Je visite d’abord la place centrale Ésaïe bien agencée avec ses palmiers (photo plus bas) et puis, je me perds dans les rues de la ville. On peut voir les anciennes demeures des capitaines de navires de 1821 comme celles de de Panourgias et de Duovouniotis ainsi que pas mal de maisons du 19 et 20e sc. Je m’arrête sur la place Kechayia au centre pour voir un des plus beaux cafés de Grèce. On l’appelle Café Théatro 1929. C’est là que le grand cinéastre grec Théo Angelopoulos a tourné le film “Le voyage des comédiens” en 1975 (film récompensé par le prix de la critique internationale du Festival de Cannes). Le musée archéologique d’Amfissa se trouve à proximité et il faut le visiter. A part les objets archéologiques exposés provenant de l’âge du bronze jusqu’à l’époque romaine, c’est l’exposition que je dirais éducative de pièces de monnaie qui m’a plus particulièrement intéressée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà ce que j’ai vu à Amfissa. N’hésitez pas à voir ce coin, si vous êtes de passage (sur la route sur de Phocide pour d’Itéa vers Patras. 

 

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