À propos de la place de la Grèce en Europe

À propos de la place de la Grèce en Europe, je dirais qu’il ne peut y avoir d’Europe sans la Grèce et je vous explique pourquoi.    

Europe, dans la mythologie grecque, est le nom d’une princesse, petite fille de Poséidon. Le dieu des dieux d’Olympe, Zeus, est tombé amoureux d’elle. Pour l’approcher, il a pris la forme d’un séduisant taureau blanc. Europe monta sur l’animal et Zeus l’emmena dans toute l’Europe actuelle pour enfin l’épouser en Crète. De ce mariage, Minos le roi de Crète est né. Europe, c’est le nom grec donné au Vieux Continent.

Géographiquement parlant, la Grèce est le pays le plus à l’est de l’Europe mais elle fait partie de l’Europe du sud. Le pays le plus ancien de l’Europe est la Grèce appelée Hellas avec une histoire commençant au 2e siècle avant J.C. avec la civilisation minoenne et son premier syllabaire, le Linéaire B pour écrire le mycénien. On dit que la Grèce est le berceau culturel de l’Europe car, dès le 7e siècle avant J.C., la Grèce antique a une culture posant les fondements de la culture occidentale : démocratie, art, théâtre, philosophie et sciences. L’empire romain du début du 1er millénairen fait naître la civilisation gréco-romaine qui s’oppose aux Barbares (Celtes, Germains, Slaves, etc).

L’Europe chrétienne. La persécution romaine contre une nouvelle et puissante religion, la religion  chrétienne, provenant du proche-Orient prend fin en 324 après J.C., lorsque le premier empereur de la Νouvelle Rome, Constantin le Grand, proclame la liberté de religion avec l’édit de Milan. L’unité chrétienne est perdue avec le schisme en 1054 : Les chrétiens d’Occident (catholiques) sont séparés des chrétiens de l’Est de l’Europe (Les orthodoxes de Grèce et de Russie, etc). L’empire byzantin ayant couvert la Grèce pendant 1000 ans fait partie de l’identité grecque du moyen-âge. Cet empire s’éteint avec l’arrivée en force de l’empire turc musulman. Les Grecs sont assujettis pendant 4 siècles (14e sc au début du 20e sc) mais ils ne perdent pas leur conscience grecque dont chrétienne car les monastères ne sont pas détruits pendant la Turcocratie.

 

 

 

 

 

 

(photo plus haut, le Protocole de Londres de 1830 entre les trois grandes puissances (Grande-Bretagne, France et Russie) faisant de la Grèce un royaume indépendant et souverain).

Le nouvel Etat grec de 1828. La révolution grecque contre le joug ottoman, inspirée de la Révolution française de 1789 avec ses idées, est finalement réussie avec l’aide de certains pays occidentaux européens (France, Grande-Bretagne, Russie). L’empire Ottoman, déjà affaibli, s’éteint mais pas avant la 2e guerre mondiale en Grèce. Loin du progrès pendant tous ces siècles d’occupation, la Grèce essaie de retrouver le temps perdu. Elle participe vite à la révolution industrielle de l’Europe de l’ouest (constructions d’usines et fabriques) et elle invente des formes culturelles et politiques nouvelles (aussi nées de la révolution française). Un personnage historique important fait surface en Grèce dès 1905 : c’est le politicien et très bon diplômate crétois Elefthérios Vénizélos. La Grèce est évidemment toujours du côté de l’Entente (France, Αngleterre, Russie) face à la Triplice (Allemagne, Ιtalie, etc). Se croyant épaulé dans sa Grande Idée (reprendre les territoires grecs de Turquie), Vénizélos porte l’armée grecque vers le centre de la Turquie mais les Grecs sont vite repoussés sous la menace des Néoturcs totalitaires (pour une Turquie totalement déchristianisée). Le résultat est que la population aisée de Smyrne sur la côte turque de la mer Egée est littéralement  “jetée en mer”. On parle alors de la Grande Catastrophe de Smyrme. Non seulement les Grecs ont perdu tous leurs territoires du côté est de l’Egée mais il ne reste plus de Grecs en Turquie.

La Grèce du 20e siècle se libère petit à petit de ses territoires occupés par les Ottomans mais la Bulgarie au nord de la Grèce ne veut pas perdre ses terres alors une série de guerres balkaniques commençent dès 1906. La Grèce reprend une bonne partie de la Thrace et de la Macédoine de l’est. Après la Seconde guerre mondiale, en 1948, les îles du Dodécanèse (sud-est de l’Egée) sont officiellement rendues à la Grèce. La carte géographique de la Grèce n’a plus changé depuis.

 

 

 

 

 

 

 

 

(photo plus haut, Trad: Dès le 1er Janvier 1981, la Grèce retrouve sa place en Europe avec laquelle elle est liée historiquement et culturellement, en ayant des intérêts et des objectifs communs)

La Grèce et la communauté européenne. La Grèce a déposé sa candidature à la CEE en 1974 dès l’effondrement de la Dictature des colonels. L’adhésion de Grèce, dixième membre de la Communauté européenne, fut valable à partir du 1er janvier 1981, 7 ans après la Junte militaire en Grèce. A l’époque, le premier ministre grec était Constantinos Karamanlis et le président français était Valéry Giscard d’Estaing. Une nouvelle dimension méditerranéenne se forme car 5 ans après, c’est l’entrée de l’Espagne et du Portugal. La Grèce entre dans la zone Euro en 2002 et les échanges ne se font plus en Drachmes (la monnaie grecque utilisée depuis l’antiquité !). La Grèce a cependant la plus grande dette publique des états de l’Union Européenne et elle essaie de s’en sortir dans le cadre de cette Union. Ses seuls atouts sont l’agriculture, le tourisme et la marine marchande.

Pensez-vous que la Grèce a vraiment sa place en Europe ? Quels seraient vos raisons ?

 

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