Les archéologues de Grèce

Parlons des archéologues qui ont marqué les découvertes d’antiquités en Grèce à travers l’histoire. Beaucoup de vestiges ont été dépouillés de leur patrimoine, la Grèce éternelle.

 

 

Pourquoi les trésors de l’antiquité grecs ont tardé à être préservés ? L’empire byzantin chrétien dès le 4e siècle après J.C. efface les traces de la Grèce antique avec les temples et statues. Les temples adorant les 12 dieux d’Olympe à leurs façons sont couverts d’églises prochrétiennes. Il faudra attendre le 18e siècle pour revoir les antiquités grecques en Grèce également dispersées dans les quatre coins du monde.

Comment a commencé la redécouverte des antiquités ? Les vestiges qui nous restent du berceau de la civilisation européenne, autrement dit de la civilisation grecque (plus ancien héritage de l’Europe) ont en effet été ensevelis et oubliés pendant 1.400 ans (de 395 ap.J.C à 1750 environ).

Les explorateurs italiens du moyen-âge. Tout commence au 15e siècle, avec le moine florentin Cristoforo Buondelmonti qui, installé à Rhodes, établit la première cartographie (1420, photo plus bas à gauche) des îles grecques dans l’ouvrage Liber insularum Archipelagi (aujourd’hui à la Bibliothèque de France à Paris). Nous avons là une idée des emplacements des monuments antiques de Grèce avant l’occupation ottomane (1453-1828). Vers 1450, Cyriaque d’Ancone est l’épigraphiste qui va nous montrer les inscriptions de certains monuments imposants de l’antiquité grecque comme le Parthénon de l’Acropole (photo plus bas à droite) qu’on a retrouvées dans des fragments de l’ouvrage Antiquarum rerum commentaria.

 

 

 

 

 

 

Les périgètes dès la fin de la Renaissance. A la fin du 17e siècle, l’empire Ottoman s’ouvre à l’Occident. La mode de l’art antique émerge notamment pour les bâtiments royaux. Le marquis de Nointel, ambassadeur de France auprès du sultan ottoman fait dessiner Athènes, par le peintre Carrey, en 1674 (le tableau est au musée de Chartres) et les marbres sculptés du Parthénon de l’Acropole. C’est la dernière preuve de la beauté du Parthénon avant son bombardement en 1687 par le Vénitiens. Jacob Spon est lui le savant qui a contribué à la naissance de l’archéologie qu’il considère comme supérieure à l’étude des textes. Les vestiges mais surtout les inscriptions sur les monuments font partie des règles de la méthode archéologique. Tout est répertorié dans son ouvrage Voyage d’Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant (1674-1675, photo plus bas à gauche). Au 18e siècle, l’Abbé Barthélemy offre des réalisations parfaites des valeurs universelles de beauté, et de vertu, dans la philosophie des Lumières dans son ouvrage Le voyage du jeune Anacharsis en Grèce (1788, photo plus bas à droite) et l’archéologue allemand J.J. Winckelmann nous donne les clés de la compréhension de l’art grec.

 

 

 

 

 

 

Pour les grands musées européens, les objets sont les véritables documents historiques. Le 18e siècle se termine avec des fouilles archéologiques. Le peintre James Stuart, les architectes Nicolas Revett et son rival le Français David le Roy révèlent en détails les antiquités d’Athènes. Le British Museum créé en 1753, le musée Napoléon créé en 1801 et la Glyptothèque de Munich créé en 1830 sont à la recherche des originaux de l’art grec. Les trois puissances rivalisent de 1790 à 1815. Les décors sculptés d’Egine et de Bassae sont dérobés pour aller à Munich. De belles statues dont la Vénus de Milos ont été prises pour se diriger vers Paris. Sous les yeux barbares des Turcs Ottomans, Lord Elgin gagne le pari face au comte de Choiseul-Gouffier et avec le firman turc, il fait démonter les frises du Parthénon, direction Londres. La Grèce connaît un véritable vols d’antiquités grecques.

Les Grecs libérés revendiquent leurs antiquités depuis 200 ans. Ils gagnent la guerre d’indépendance contre les Turcs Ottomans en 1928 après 7 ans de combats. Les exportations d’antiquités sont interdites. L’expédition française de Morée (1829-30) arrivent à Olympie et identifie le temple de Zeus. Les métopes d’Olympie sont exportées au Louvre mais désormais, on rompt avec le pillage du 18e siècle. L’Occident découvre un réalisme pas forcément parfait. On ne voit plus l’hellénisme comme élégiaque et fantastique. Dès 1850, οn découvre le pays scientifiquement après la création de l’Ecole française d’Athènes qui devance l’Angleterre et la Russie. De grandes fouilles commençent dès 1870 et puis, les Allemands prendront la relève.

Les grandes fouilles de 1875 à 1920. Il n’y a plus de place pour les amateurs et artistes mais seulement pour les experts. Les archéologues travaillent surtout à l’Acropole, à Eleusis et à Epidaure. Les anglais, les Américains etc créent des Instituts de recherche dès 1882. Delphes et Délos sont mis à la lumière par les Français mais on découvre aussi des périodes jamais étudiées jusqu’alors du 3e millénaire au 1er millénaire av. J.C. : les civilisations cycladiques, minoenne et mycénienne. C’est le riche archéologue allemand H.Schliemann qui, sur les traces écrites de l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, découvre Troie brûlée en Turquie et des tombes mycéniennes (Mycènes, photo plus bas à gauche).  Schliemann meurt en 1890 et c’est l’archéologue anglais Arthur J.Evans qui découvre en 1901 le palais de Minos à Knossos en Crète (photo plus bas à droite). Grâce à cet archéologue préhistorien, nous parlons de Civilisation Minoenne et nous avons une chronologie de l’histoire crétoise.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les grandes fouilles de 1950 à aujourd’hui. Il y a de bonnes trouvailles encore. Je pense aux fresques du 16e sc av.J.C. de Santorin mises à jour par l’archéologue grec Spiridon Marinatos (photo plus bas à gauche). Il est décédé sur les lieux des fouilles à Akrotiri à Santorin. Je pense aussi à Manolis Andronikos, larchéologue qui a découvert les tombes royales de Macédoine dont la tombe de Philippe II.

 

 

 

 

 

En conclusion, je dirai qu’on a besoin de trouver ses racines et des repères communs. La culture grecque est la seule qu’on peut revendiquer et c’est clair. Revisitez les ouvrages des philosophes grecs et relisez la formidable épopée de l’Iliade et l’Odyssée d’Homère. Retournez à Athènes entre autres. Etes-vous prêts ?

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