Tout sur l’immigration grecque

Voici des données sur l’immigration grecque de la Grèce moderne. Un tiers de la population grecque se trouve à l’étranger. La diaspora grecque fait inéluctablement partie du monde grec.

 

 

 

 

Résumé sur l’histoire contemporaire. L’Empire Byzantin (324-1453) suit la période de la Grèce hellénistique et précède l’occupation des Ottomans (1453-1831, Turcs musulmans en Grèce) qui se termine avec la création de l’Etat grec suite à une révolution grecque difficile (1821-1831). La “conscience grecque” préservée grâce à l’Eglise chrétienne orthodoxe a permis la création de ce nouvel Etat libre. En 1920 et enfin en 1948, la carte de la Grèce est celle que vous connaissez actuellement.

La première grande vague d’immigration grecque a eu lieu tout de suite après la Catastrophe de Smyrne en 1920 où les Grecs de l’orient sont rejetés par les Néoturcs vers la Grèce. 1,5 million de Grecs de l’Orient sont échangés contre 0,5 million de musulmans de nord de la Grèce vers la Turquie. La population grecque passe alors à plus de 5 millions.

Les immigrations grecques du 20e siècle des Grecs de Grèce. Beaucoup d’Européens veulent s’envoler vers le nouveau continent américain pour vivre la prospérité financière mais en Grèce, on parle de Grecs  issus du monde rural voulant faire vivre leurs familles. Suite à la seconde guerre mondiale, la pauvreté en campagne et le chômage en ville dominent jusque dans les années 70. Beaucoup décident par convicition dès 1946 de partir dans les pays d’influence russe (50.000 Grecs en U.R.S.S.) et une grande majorité grecque part pour l’Allemagne afin d’y travailler en usine.

La première grande vague d’immigration a eu lieu entre 1900 et 1920 avec destination les Etats-Unis (plus de 450.000 Grecs soit 95% des immigrés ou 8% de la population grecque, arrivée d’une famille, photo tout en haut). Ces Grecs étaient du bel âge actif à la recherche d’une nouvelle vie, loin des problèmes financiers et de la guerre sévissante encore en Grèce avec les puissances limitrophes. Cette période connaît le déplacement de plus de 0,5 million de Grecs surtout du sud du pays (Péloponnèse). Les arrivés aux Etats-Unis devaient être “scannées” à Ellis avant de passer à New-York. Ils étaient mal reçus aux Etats-Unis car ils n’avaient pas les cheveux clairs des Anglo-saxons. Ils faisaient le travail le plus pénible dans tous les Etats (chemins de fer, mines, petits travaux dans les rues des grandes villes).

La deuxième grande vague d’immigration a eu lieu entre 1946 et 1977. La guerre souffre encore de la pauvreté d’après-guerre. Les immigrés des villages agricoles sans travail et les chômeurs se dirigent vers Thessalonique et Athènes (exode rural) et puis sans meilleures chances, ils partent pour les pays industrialisés de l’ouest de l’Europe dont l’Allemagne (85% des Grecs immigrés) qui demande une main-d’oeuvre peu onéreuse pour reconstruire le pays détruit par la Seconde Guerre Mondiale. On parle ici de jeunes hommes Grecs entre 20 et 35 ans, ayant suivi peu d’études à l’école, provenant du nord de la Grèce surtout. Les guerres civiles et les conditions de vie généralement difficiles dans les zones principalement rurales ont été des causes importantes de l’immigration des Grecs au cours de cette période qui connaît le déplacement de plus d’1,5 million de Grecs (un Grec sur 8). Au début, ces immigrés pensaient que leur déplacement  était temporaire (nostalgie du pays d’origine chanté par Stélios Kazantzidis) mais seulement 40% ont réussi ou ont finalement voulu rentrer en Grèce.

En ce qui concerne les Etats-Unis, les Grecs sont mieux vus par rapport aux immigrés d’avant la Seconde guerre mondiale. Ils ouvrent non seulement des cafés mais des restaurants aussi. Certains Grecs de la 2e et 3e génération se font ensuite remarquer dans le monde artistique (Elia Kazan, Telly Savalas, Maria Callas etc), économique et politique (M.Dukakis, candidat pour être Président des E.U). 

En ce qui concerne l’Australie, les conditions d’accueil des immigrés Grecs étaient toute aussi dure et douloureuse qu’aux Etats-Unis. Les nouveaux arrivés devaient rester dans des camps d’accueil clos où les conditions de vie étaient dédaigneuses. Avec patience et perséverance, leurs combats pour survivre et vivre en Australie portent ses fruits. Aujourd’hui, la communauté grecque se trouve principalemant à Melbourne. On peut y voir des cafés, des restaurants et des magasins. Voici plus bas le nombre d’ immigrés Grecs entre 1946 et 1977.

  • Allemagne – 630.000 (départ des Grecs, photo plus bas)
  • Australie – 160.000
  • Etats-Unis – 130.000 (surtout à New York, quartier Astoria)
  • Canada – 100.000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La troisième grande vague d’émigration a eu lieu dès 2010 avec la Crise économique sévissant surtout en Grèce. On parle ici de Grecs diplômés qui décident d’avoir de bien meilleurs salaires et ils se dirigent vers l’Allemagne et l’Angleterre surtout. Cette période connaît le déplacement de 0,5 million de Grecs comme il s’en suit (2 premiers pays). Ce type d’immigration est peut-être une hémorragie plus importante et plus grave pour la Grèce que les immigrations de la main-d’œuvre ordinaire du siècle dernier car 7 sur 10 immigrés Grecs sont diplômés. Voici plus bas le nombre des immigrés Grecs entre dès 2010.

  • Allemagne – 160.000
  • Royaume-Uni – 65.000

Comment contenir le “brain strain” grec d’aujourd’hui ? La population grecque d’aujourd’hui de presque 11 millions d’habitants voit ses jeunes quitter le pays autrement dit sa matière grise. Des tentatives ont lieu depuis 5 ans pour retenir ses étudiants et faire revenir les familles parties il y a 10 ans de cela :

  • en faisant un effort pour lier la théorie de l’enseignement supérieur (Universités) à la réalité (les entreprises grecques),
  • en permettant le soutien de l’entrepreneuriat des jeunes qui désirent monter des start-up,
  • en soulignant la valeur de l’excellence, de la transparence et de la méritocratie (concours, prix et subventions d’employeurs)
  • en optant pour la réduction de la bureaucratie; des cotisations sociales et des impôts (pour que la start-up devienne rentable)

Voyez plus bas les effectifs d’aujourdùhui des émigrés Grecs à travers le monde entier qui atteignent les 5 millions (8 premiers pays)

  • Etats-Unis – 3.000.000
  • Australia – 700.000
  • Allemagne – 400.000
  • Royaume-Uni – 400.000
  • Canada – 270.000
  • Albanie – 150.000
  • Italie – 200.000
  • Ukraine – 91.000

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion : Les immigrés grecs, outre leurs incessants combats avec leurs chagrins pour s’en sortir, ont mis le monde grec en contact avec d’autres pays, d’autres cultures, d’autres religions et d’autres traditions. Aujourd’hui, les descendants de ces personnes sont les meilleurs ambassadeurs de la Grèce. Ils sont séparés par la distance de leur patrie, mais ils continuent et continueront à soutenir leur patrie et à en rêver. Beaucoup parmi eux reviennent en Grèce l’été avec des photos en main sur la terre de leurs ascendants afin de s’imaginer leur origine. Sans passé, n’oublions pas qu’ils n’auraient plus d’avenir.

 

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