Dans la cité vénitienne d’Ano Syros

Syros est une des plus belles îles des Cyclades aussi pour sa cité vénitienne du moyen-âge bien préservée à Ano Syros. 

Où est Ano Syros (ou Ano Chora, nom plus ancien) ? C’est le siège historique de la belle île de Syros. Une formidable agglomération de 1200 habitants surplombante et continue de la ville d’Ermoupoli à 4 kms plus au sud. Il s’agit d’une formidable vieille cité habitée où il n’y aucune voiture jusqu’à ses portes. Des monuments historiques moyenâgeux fabuleux parmi les bougainvilliers, les petites églises, les tavernes pittoresques, les boutiques, les portes d’entrée des maisons parfaitement bien tenues. Mes promenades forcément à pied dans les innombrables rues pavées serrées entre les maisons ressemblent à un labyrinthe mais, rassurez-vous, on ne s’y perd jamais. Pour arriver à Ano Syros, prenez le bus ou votre voiture.

Où loger à Ano Syros ? C’est une île indépendante qui peut donc “vivre” seule. On peut donc la visiter toute l’année. Pour moi, c’est une destination majestueuse et assez proche puisque c’est une des premières îles qu’on rencontre en bateau du Pirée en partance pour les Cyclades. On ne va pas sur cette île pour avoir un immense littoral avec des plages de sable fin par contre. Je suis allée 3 jours à Ano Syros en juin dernier avec mon époux après une dizaine d’années sur cette île mais cette fois, on a seulement visité Ano Syros. Nous avons logé dans le beau studio Tramuntana avec fantastique vue sur la ville (photo plus bas à gauche). C’était top.

 

 

 

 

 

 

Où manger à Ano Syros ? Je vous propose un restaurant avec super vue sur la mer, la traditionnelle Taverna Lilis. Et puis, il y a la maison de Méze où dans une des ruelles d’Ano Syros, deux jeunes, Jason et Eleni, ont ouvert un resto trop mignon (photo plus haut à droite). Ils fabriquent presque eux-mêmes tous leurs produits : ils confectionnent des câpres, des piments marinés appelés Toursi, des fruits au sirop dits à la cuillère, des confitures et plein d’autres délices.

Un peu d’histoire... Les habitants de Syros étaient toujours menacés par les pirates de la Méditerranée sillonnant la mer au Moyen-âge pour piller. Ils sont donc montés plus haut en montagne loin de l’oeil des destructeurs de civilisations, dès 1200 ap.J.C. La cité a été créée progressivement en amphithéâtre sur les rochers abrupts comme une forteresse naturelle pour les habitants (les murs extérieurs des maisons formaient des remparts protégeant ainsi les habitants des raids). Les sept grandes “portes” qui constituent aujourd’hui les entrées principales de la cité (Portara, Pano Terma, Kato Terma, Skalakia, Sa-Bastias, seulement aujourd’hui) étaient closes au moyen-âge par de grandes et lourdes portes en bois pour une plus grande protection la nuit.

Ano Syros a une identité catholique parmi les hellinophones. Elle se déploie à travers les monastères jésuites et capucins, l’église Notre-Dame de Karmilou et autres églises catholiques. En effet, l’île de Syros est plutôt latine depuis le 13e sc car les croisés francs et les marchants vénitiens de l’occident y séjournaient. Les Turcs Ottomans ne sont jamais entrés dans l’île mais les Latins devaient en échange payer de lourds impôts. Je ressens bien les influences de la domination des Vénitiens malgré l’atmosphère très cycladique.

La Piazza d’Ano Syros (photo plus bas à gauche) est quelque peu fourmillante. Je m’étais laissée aller dans les ruelles sinueuses toutes en pente dans le silence du matin en écoutant les habitants chez eux et en m’amusant à regarder les beaux chats. Sur la mini place soit disante “enfin plate” et dans les ruelles autour, on trouve des magasins de souvenirs, des tavernes et restaurant, des cafés et des bars. C’est un lieu de rencontre pour les visiteurs et les résidents de l’île.

 

 

 

 

 

 

 

La basilique de San Tzortzis (photo plus haut à droite)a été construite en 1200 ap.J.C. sur le site d’une ancienne église byzantine. Les arches au bord de la colline vous mènent au sommet de la cité médiévale où se trouve cette grande église catholique de San Tzortzis. En 1617, l’évêque Andreas Kargas fut pendu par les Turcs avec son secrétaire. Les quelques archives du diocèse ayant survécu au pillage et autres documents historiques sont depuis conservés au Centre d’études historiques du diocèse catholique de l’île. San Tzortzis est au point culminant de la ville d’Ano Syros. Cette cathédrale a été reconstruite en 1834 (acquérant trois nefs) par les réfugiés de divers îles après la victoire de la révolution grecque de 1821. On doit monter pas mal de marches pour arriver tout en haut. La cathédrale comprend l’église, le clocher, le baptistère, la salle d’accueil et l’édifice des archives historiques. Parmi les icônes, on distingue la Panagia tis Elpidas (traduction en grec “Grande Sainte de l’espoir” à laquelle les catholiques de Syros attribuent une grande révérence. La vue panoramique dehors est fantastique et si le temps est clair, on distingue facilement les îles de Tinos, Délos, Paros et Naxos.

L’église Grande Sainte Karmilou. L’église dite en grec Panayia Karmilou à Ano Syros a été construite tout au début autour de 1640 (comme c’est écrit sur la porte supérieure de l’entrée principale). C’est une église catholique qui a été reconstruite en 1824 sous la supervision d’un sculpteur de marbre célèbre de Tinos. J’ai aimé la sobre mais belle décoration de l’intérieur de l’église.

Le musée Markos Vamvakaris (photo plus bas à gauche). Markos Vamvakaris est un des plus grands interprète du style de musique Rébétiko des années 30.Il est né à Ano Syros en 1905 et il y a passé les premières années de sa vie. Le musée Markos Vamvakaris se trouve dans une maison traditionnelle de Syros depuis 1995. À l’étage, des photos, des œuvres et des objets personnels du compositeur sont exposés, tandis qu’au rez-de-chaussée, un documentaire d’une demi-heure sur le célèbre rebetis est projeté tout pendant l’ouverture du musée. Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 14h et de 18h à 21h, entrée 2 euros).

 

 

 

 

 

 

Le musée des métiers traditionnels (photo plus haut à gauche) . Juste avant le musée de M.Vamvakaris, vous trouverez l’exposition des métiers traditionnels. On y découvre des outils et des machines de métiers qui n’existent plus. L’attirail du vieux barbier, les paniers du laitier, les outils du charpentier, du tailleur, du fermier, de l’éleveur, de l’apiculteur et même celui du métier à tisser. Je dirais que c’est plutôt une exposition des métiers et outils traditionnels de l’île qui témoigne du travail acharné des insulaires pour aménager leur île. Très intéressant.

Voilà ce que nous avons eu le temps de voir. Aimeriez-vous, vous aussi, faire un tour dans cette belle agglomération qu’est Ano Syros ?

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