La naissance de l’État grec moderne

La naissance de l’État grec moderne après la révolution grecque est une période de reconstruction éprouvante de la Grèce mais bien gagnée.

Le nouvel Etat grec. La victoire de la flotte unie des Anglais, Russes et Francais contre celle des Turques et des Egyptiens mène au Traité de Londres en 1830 et alors là, on peut parler du début de l’histoire grecque contemporaine. Le nouvel Etat grec est très petit et se limite à la région du Péloponnèse, à la limite septentrionale de la région centrale de Stèrèa Ellada, et à quelques îles (photo plus bas à gauche). La capitale du nouvel Etat grec est Nafplio. Le premier gouverneur de cet Etat est Ioannis Kapodistrias (photo plus bas à droite). Ce dernier a tenté de faire de la Grèce révolutionnaire un Etat dans l’objectif d’élargir ses frontières. Toutefois, Kapodistrias est assassiné par ses adversaires grecs en 1831.

 

 

 

 

 

 

Othon roi bavarois en Grèce. Les Grandes Puissances (Angleterre, France, Russie, Autriche et Prusse) décident qu’un roi règne en Grèce dès 1832. C’est le prince bavarois Othon qui devient Roi de Grèce. Il est accompagné de beaucoup d’étrangers, lesquels l’aident à accomplir ses devoirs. Othon aime aussi gouverner seul de manière autoritaire, sans constitution. C’est surtout cela qui pousse le peuple grec à se révolter

La Constitution de 1843. La révolution pousse le roi à donner une Constitution le 3 septembre 1843 (photo plus bas à gauche). Cet évènement donne le nom de la Place de la Constitution à Athènes. Cette ville devient, dès 1834, la capitale de l’Etat grec. Malgré tout, suite à la Constitution proclamée, Othon ne plaît toujours pas au peuple grec qui l’expédie du pays quand même longtemps après, en 1862. Les Grandes Puissances amènent à la gouvernance de la Grèce le prince William Glücksburg du Danemark qui devient George 1er de Grèce.

 

 

 

 

 

 

 

 

La Grande Idée (carte plus haut à droite). Les Grecs libres savent que la grande majorité de leurs compatriotes se trouvent encore asservis aux Turcs. Les frontières tracées par les Européens ne leur suffisent pas. Ils sont disposés à libérer les autres Grecs au nord. Ils désirent que les frontières de la Grèce soient sur les territoires où se trouvent tous les Grecs. Malgré les efforts diplomatiques et les combats armés des Grecs dans ce sens, il n’y a aucun résultat au bout. Les seuls territoires acquis par les Grecs sont les îles Ioniennes (îles de l’ouest de la Grèce) en 1861, la région de Thessalie et une petite partie de la région de l’Epire en 1881.

La Grèce veut une Nation-Etat indépendante et libre. De semblables idéologies comme celle de la Grande Idée grecque existent aussi dans d’autres nations européennes qui sont soit demantelées en plusieurs régions, soit assujetties à diverses monarques, créant ainsi sans cesse des révoltes. La plupart des Etats européens d’aujourd’hui sont formés de cette manière. Au début du 19e, la seule nation balkanique qui a généré un Etat libre et indépendant, c’est la Grèce. Les Serbes ont seulement acquis l’autonomie (1815) tandis que les Albanais, les Bulgares et les Roumains sont encore sous le joug turc.

La combat Macédonien des Grecs. Bien que les peuples balkaniques soient soudés entre eux lors des mouvements de libéralisation contre les Turcs Ottomans, à la fin du 19e et au début du 20e, ils se sont trouvés face à la tolérance et quelquefois face à l’incitation des Turcs en ce qui concerne l’espace Macédonien. Bien qu’encore sous l’occupation Turque, tous les peuples balkaniques veulent s’emparer de l’espace Grec. C’est ainsi que commence le conflit entre la Bulgarie et la Grèce. Les Bulgares essaient, de maintes façons, de changer la foi religieuse et l’identité nationale des populations grecques. Des officiers Grecs, au début seuls, et ensuite guidés par l’Etat constituent des groupes armés, les Makédonomachons (photo plus bas à gauche), lesquels commencent à se défendre contre les Bulgares. Le combat macédonien contre les Bulgares se poursuit avec beaucoup de victimes parmi la population civile et les Makedonomachons jusqu’en 1908.

 

 

 

 

 

La modernisation de la Grèce. Le pays a réussi à se moderniser grâce au politicien visionnaire, le premier ministre de la Grèce, Charilaos Trikoupis (1832-1896, photo plus haut à droite à l’assemblée). Il met un terme au déséquilibre politique, autrement dit aux nombreux changements de gouvernements en peu de temps. C.Trikoupis établit les bases du développement industriel et de l’administration publique dans le pays. Les grandes infrastructures connues sous son mandat sont le réseau ferrovier (1882) et le canal de l’isthme de Corinthe (1893). Ceci dit, Trikoupis n’équilibre pas bien les caisses du petit Etat qu’est la Grèce et en 1893, il est obligé de déclarer la faillite du pays. Voilà comment se termine le 19e sc ; la Grèce apparaît affaiblie à l’échelle économique et isolée à l’échelle internationale.

La création spirituelle de la Grèce. Avec l’organisation politique et sociale du nouvel Etat Grec, pendant tout le 19e sc et au début du 20e, la création spirituelle de la Grèce progresse. La langue pure ou Katharevoussa en grec (qui ressemble à la langue grecque ancienne) est déclarée langue officielle enseignée dans les écoles et utilisée dans l’administration. Avec de nouvelles manières d’expressions littéraires, semblables à celles qu’on connaît en Europe d’ailleurs, on observe une déviation de la littérature vers “une langue du peuple” qu’on appelle Langue démotique. C’est dans cette langue que deux grands poètes créent de superbes oeuvres. Kostis Palamas (1859-1942) et Dionysios Solomos (1798-1857, photo plus bas à droite). Ce dernier écrit un poème qui est devenu l’Hymne National Grec.

 

 

 

 

 

 

Mon commentaire sur le 19e sc en Grèce. En ces 100 ans, la Grèce s’est battue seule contre un joug Turc Ottoman musulman qui a duré 400 ans. L’identité grecque avec le soutien des acteurs de la religion chrétienne orthodoxe est ressurgie comme un lion pendant la révolution au nom de la liberté. La devise de la révolution grecque contre les Ottomans était d’ailleurs “La Liberté ou la Mort” (photo plus haut à gauche d’un drapeau). Le jeu d’échec des grandes puissances européennes qui visent évidemment leurs propres intérêts manipule le nouveau petit Etat et le dirige avec l’imposition de rois d’origine plus ou moins germanique. La Grèce ne redeviendra elle-même qu’au début du 20e sc, après les guerres balkaniques victorieuses (1912-1913). Le peuple grec d’Europe se retrouve alors réuni en un Etat agrandi, l’Etat grec.

Quelles sont vos pensées en ce qui concerne le 19e en Grèce et en ce qui concerne la libéralisation du pays ?

 

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