Athènes après la libération du pays

Athènes après la libération de la ville, de somptueuses habitations et palais se construisent avec l’arrivée du bavarois Othon, nouveau roi de Grèce, en 1833. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière bataille des Grecs avec G. Karaϊskakis à Athènes. C’était la dernière bataille des Grecs, celle de Phalère au sud d’Athènes pour sauver les Grecs bloqués sur l’Acropole à cause du siège turc de Kioutachis. En avril 1827, Karaϊskakis, le général de Grèce centrale, est mortellement blessé et sa mort toucha le moral des Grecs. Le bilan :1 500 Grecs morts et 250 prisonniers décapités. Athènes se rend aux Turcs le 5 juin 1827. Pourtant en 1827, le grec Ioannis Capodistrias est désigné Gouverneur du jeune État grec indépendant. Cet un homme d’Etat et un diplomate expérimenté qui exerce dans la capitale libre de Nauplie au Péloponnèse. Une bataille navale est entreprise pour empêcher les Turcs de reprendre toute la Grèce. La bataille de Navarin prend place en octobre 1827, dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse), entre la flotte turco-égyptienne et la flotte franco-russo-britannique. À l’issue des combats, la défaite ottomane est totale. L’indépendance de la Grèce est bel et bien tracée, surtout après l’expédition française de Μοrée (les Τurcs quittent la péninsule), la reconquête de Messolonghi et la signature du traité d’Andrinople qui met fin à la guerre russo-turque.

  

 

 

 

 

Peintures d’Eugène Peytier (1833)

Comment était la capitale quand les Turcs Ottomans durent la quitter ? Αthènes était en piteux état avec quelques églises byzantines et puis quelques temples comme abandonnés ci et là. Les Turcs pendant ces 400 ans d’occupation ne donnaient aucune importance aux antiquités grecques et aux églises chrétiennes. Athènes, en 1833, n’était qu’une petite ville autour du rocher sacré de l’Acropole et elle ne comptait que quelques milliers d’habitants avec environ 250 maisons et des ruines partout. La population de Thessalonique atteignait alors 60 000 habitants ! Pourtant, en 1834, Athènes est désignée capitale, vu sa brillance historique. Les monuments antiques sont enfin préservés sous l’ordre du roi Louis 1er de Bavière, amoureux de la Grèce antique.

Les palais du roi Othon (photo tout en haut). En 1836, Othon épousa Amalia von Oldenburg. Le palais, résidence royale du roi, est construit entre 1836 et 1847, aux frais du roi Louis Ier de Bavière, son père. La construction du palais est faite par l’architecte de la cour royale de Bavière F.W. von Gärtner. Le palais était un immense bâtiment rectangulaire de 3 étages, avec 4 ailes et une aile centrale interne comprenant 2 atriums intérieurs. Les matériaux de base utilisés étaient la pierre des monts Hymette et Lycabette et les marbres de Penteli. La décoration des intérieurs comprenait de grandes fresques avec des représentations de la mythologie grecque et de la révolution grecque de 1821, lesquelles étaient réalisées par de grands peintres Munichois. Ce palais se trouve aujourd’hui sur l’illustre place Syntagma et c’est l’assemblée grecque. La visite du parlement est possible pour les touristes au moins une semaine à l’avance (avec confirmation e-mail).

 

 

 

 

 

Le palais de la Vieille Assemblée (photo plus haut) est l’habitation de la famille royale d’Othon, avant l’édification du grand palais. Autrefois, c’était la résidence de l’industriel athénien Alexandros Kontostavlos. De 1843 à 1854, il est utilisé comme salle de réunion pour le Parlement et le Sénat jusqu’à ce qu’il brûle en 1854. La reconstruction du bâtiment commence en 1858. Le bâtiment est conçu par l’architecte français François Boulanger et les travaux sont supervisés par la reine Amalia mais il n’est terminé qu’en 1871. De 1875 à 1935, c’est le siège de l’Assemblée nationale grecque. Dès 1960, il abrite le Musée historique national. Οn peut visiter le musée moyennant 10 Euros. À l’entrée, j’admire l’imposante statue de Théodore Kolokotronis, grand héros de la révolution grecque, point de référence privilégié pour les Grecs.

 

 

 

 

 

 

Les bâtiments liés à la vie intellectuelle de la ville sont voulus par le roi. L’Université d’Athènes est un monument classique et sobre mais majestueux avec une propylée ionique, conçu par l’architecte danois Hans Christian Hansen. Et puis, à côté, l’Académie d’Athènes (photo plus haut), peut être construit, grâce à l’aide financière du grec Simon Sinas. C’est un bâtiment ionique conçu par son frère, l’architecte Theophil Hansen. La décoration sculpturale et picturale de ce bâtiment néoclassique est magnifique. Enfin, la “trilogie athénienne” du néoclassicisme se clôt avec la Bibliothèque nationale de Grèce. Elle a été conçue par l’architecte Theophil Hansen et sa construction a été supervisée par Ernst Ziller. L’intérieur est magnifique !

Les hôpitaux d’Athènes. La Clinique ophtalmologique d’Athènes (photo plus bas à gauche) se trouve près de la Trilogie néoclassique athénienne. C’est un des plus vieux centres hospitaliers spécialisés au monde. Il fait face à une épidémie de trachome de l’époque pouvant aboutir à la cécité. Sous l’égide de la reine de Grèce Amalia, ce magnifique édifice de style néo-byzantin est en construction dès 1843. La construction et le fonctionnement de ce bâtiment est le seul qui a existé grâce à la collection massive de dons. Aujourd’hui, ce bâtiment sert toujours à la thérapie oculaire. L’hôpital municipal d’Athènes est construit en 1836, d’après les plans de l’architecte allemand F. Stauffert, grâce à des collectes de fonds et de dons du roi Louis de Bavière, de la duchesse de Plaisance etc. C’était le premier hôpital de la capitale et il est resté en activité pendant environ un siècle et demi. Depuis 1970, ce bâtiment est modifié et s’est restreint pour devenir Centre Culturel de la Municipalité d’Athènes et Musée Théâtral. L’hôpital militaire Makriyiannis est conçu par l’ingénieur militaire bavarois Wilhelm von Weiler et il est fondé en 1834. C’est le premier hôpital militaire d’Athènes construit en face de la maison du général Makrigiannis, héros de la révolution grecque en 1821 contre le joug Ottoman. Ce bâtiment grandiose est au pied sud de l’Acropole et les plans ont été inspirés du néo-romantisme allemand. Il est rénové en 1900 et il est été transféré au ministère de la Culture en 1977. Il est depuis 1987, centre d’Etudes de l’Acropole.

 

 

 

 

 

 

L’Observatoire national d’Athènes (photo plus haut à droite) est le premier centre de recherche de la Grèce moderne. Il fonctionne sans interruption depuis 1842 pour offrir ses services à la science et à la société. C’était, cette fois-ci, le rêve d’un Grec, de l’astronome macédonien et professeur d’astronomie de l’Université d’Athènes, Georges Vouris. Le baron Simon Sinas a investi sur ses fonds pour la construction d’un bâtiment néoclassique conçu par l’architecte Theophil Hansen sur la colline des Nymphes. Depuis 25 ans, l’Observatoire regroupe les instituts d’Astronomie & d’astrophysique, de recherche environnemental & développement durable, de géodynamique et enfin d’applications spatiales et télédétection. Vous pouvez aller à l’observatoire le soir si vous voulez, la visite guidée est en grec, sinon en anglais moyennant seulement 5-6 Euros. Ce fut une super expérience aussi pour moi, adulte.

Voilà plus haut les monuments à mon avis les plus impressionnants de l’époque du premier roi de Grèce Othon. Αvez-vous vu ces monuments ? Quelles ont été vos impressions ? 

 

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