Pierre Goldin, Pourquoi la Grèce?

Pourquoi la Grèce n’est pas ici un ouvrage de Jacqueline de Romilly mais Pourquoi la Grèce trouve ici réponse dans presque tous les recueils de poèmes de mon ami Pierre Goldin.

 

 

 

 

 

 

 

Pierre Goldin est né à Montbard en côte d’or, en 1944, d’un père assassiné par les nazis et d’une mère d’origine italienne dont il a pris le nom pour signer ses œuvres. Ancien professeur de Lettres, il passe beaucoup de son temps en Grèce qui est sa patrie d’adoption. J’ai eu la chance de connaître Pierre et son épouse il y a déjà plus de 10 ans mais c’est cette année que nous nous sommes vraiment retrouvés. Pierre est comme moi amoureux de la Grèce. J’adore lire presque tous les soirs quelques poèmes de Pierre Goldin. De ses propres mains, Pierre m’écrit pour me dire…

“Pourquoi la Grèce ?

Ce n’est pas un hasard. Une de mes premières lectures fut la mythologie grecque, un petit livre dans
la bibliothèque de ma grand-mère ; la découverte des dieux et des héros m’a passionné et cet intérêt
ne m’a jamais quitté.

Plus tard, lors de mes études de Lettres, j’ai retrouvé bien de ces personnages mythiques tels que les
voyait la tragédie classique, Oreste, Electre, Andromaque, Pyrrhus, Thésée, Hyppolite, Phèdre… Et
tout naturellement m’est venu le désir de voir le pays qui a donné naissance à des figures si riches de
significations.

C’est ainsi qu’en 1966, avec deux amis, je suis parti pour un voyage inoubliable dans une Grèce qui
était encore assez largement sous-développée, où les ânes et les mulets contribuaient largement à
l’activité des campagnes. Je me souviens d’être allé à Delphes sur un chemin non asphalté. Mais quel
accueil !

Nous étions équipés sommairement, mais jamais nous n’avons manqué de quoi que ce soit, parce
que la vie était simple, mais aussi parce que nous étions les bienvenus ! Et cette impression d’être
parmi des amis ne s’est jamais effacée, au contraire.

Mon attachement à ce pays tient en effet à ce que je me sens chez moi à cause de cette amitié, cette
sollicitude pour l’étranger, ce désir du partage. Le sol grec ne donne pas facilement ses fruits, mais le
Grec, lui, donne sans compter ce qu’il a et son amitié n’est pas un vain mot.

Une autre raison de mon amour pour la Grèce vient de ce que je m’y sens libre. En France, il n’est pas
simple d’échapper à la pression des lois, des règles, des interdits, aux caméras et aux radars, même si
l’on se conduit raisonnablement. En Grèce, dans ma petite ville, la circulation ferait dresser les
cheveux sur la tête d’un gendarme français, mais il n’y a presque jamais de problèmes, même avec
les voitures en double file parce que l’on s’arrête là où on est pour acheter son pain, ou ses
médicaments, et même si ça bloque momentanément les autres voitures ; on attend, on sourit, on
en profite pour dire bonjour… C’est magnifique !

Bien sûr aussi le pays est d’une grande beauté, les sites remarquables sont tellement nombreux que
l’on pourrait dire qu’à chaque virage sur la route il faudrait s’arrêter. J’ai envie de dire qu’il y a une
composante véritablement sensuelle dans les paysages et cela est une autre richesse dans laquelle je
n’ai cessé de puiser pour écrire mes recueils de poésie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne suis retourné en Grèce qu’en 1982, après ce premier voyage en 66.
Ainsi, depuis quarante années, je reviens en Magnésie, tout près de Volos, où je suis arrivé un soir de
juillet. Cette fois, c’était un hasard, nous étions fatigués et nous nous sommes arrêtés pour dormir au
bord de la mer… En fait, je ne suis vraiment jamais reparti. Les premières années, j’ai un peu « rôdé »
autour des sites les plus connus, et parfois les plus discrets ; c’était sans doute une déformation
professionnelle, mais je revenais toujours regarder le Pélion, et, assez rapidement, mon ancrage en
Magnésie s’est fait plus profond en raison des amitiés que j’ai liées et qui ont décidé de mon
installation.

Des amitiés déjà anciennes dont le nombre et la qualité m’autorisent à me sentir légitime en ce lieu ;
des amis dont certains, malheureusement, ont déjà disparu, et dont le souvenir se perpétue au
milieu de mes pages.

C’est pourquoi je veux vivre ici, sur cette terre hospitalière ; vivre et non pas juste passer, même si en
fin de compte nous ne sommes que des passants, vivre de la vie grecque, de sa douceur, connaître
de l’intérieur ce pays, son histoire et celle de ses citoyens afin de vibrer à l’unisson, et savoir du
profond de sa chair les intimes motivations qui l’inscrivent dans la grande Histoire du monde.

Pierre Goldin”

Me revoici, aimeriez-vous découvrir les oeuvres de Pierre Goldin ? Voici un extrait du dernier recueil de Pierre Goldin.  “Paroles pour la Grèce…”

“Souvenirs

Impossible aujourd’hui de retrouver la taverne d’Irini sous l’avalanche de béton… Et pourtant, j’aimerais tant encore la balançoire, les tables à carreaux avec les poules que l’on chassait à grands coups de torchon et la merveilleuse douceur du soir qui ramenait les ferrys dans la rade…
Comment vivre aujourd’hui ?
j’ai connu des époques lentes avec les lendemains fidèles jusque dans la sonorité du bonjour et le soleil attablé aux mêmes heures, aux mêmes bancs afin qu’on se souvienne des liturgies ancestrales de l’amour, parce que c’est la fonction même du soleil de régler le pas de l’heure, et de fixer, avec la part de l’ombre, les habitudes de lumière
Epoques lentes,
Je me souviens de la taverne…
Seule au matin, la clarté était neuve et le jour coulait d’or sur d’anciennes vêtures.

 

Aimeriez-vous vraiment vous procurer une des oeuvres de Pierre Goldin ? Pour ce faire, allez sur ma page d’accueil, colonne de droite. 

 

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