Les herbes dans l’alimentation grecque

Les herbes sauvages sont à la base de l’alimentation grecque. Font-elles partie de l’alimentation des Grecs depuis l’antiquité ?

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Les herbes sauvages (“Agria chorta” prononcées en grec) ont de tout temps été éléments nutritifs importants des Grecs. Εlles les étaient pour les Grecs du monde agricole en général mais elles sont encore aujourd’hui sur la table des Grecs mais vraiment de toutes les couches sociales et dans toutes les tavernes grecques. Il s’agit selon moi un des aliments les plus sains et un aliment à zéro Euro. J’en ramasse et j’en cuisine souvent et surtout en hiver pour toute ma famille. Mais revenons à l’histoire de cette habitude bien grecque.

Quelles sont les habitudes alimentaires des Grecs ? L’habitude des Grecs modestes depuis l’antiquité jusqu’au 19e siècle a peu changé. A la base de leurs consommations, en général, les Grecs avaient des céréales, des légumineux, de l’huile d’olive, du fromage et du vin mais aussi tout ce que la nature leur préservait autrement dit tout type de produits collectés dans la nature dont les herbes sauvages.

L’alimentation grecque du moyen-âge jusqu’au milieu du 19e siècle. Pendant les 400 ans d’occupation Ottomane (1453-1829), le Grec qu’on avait aussi l’habitude d’appeler Rayas ( = l’assujetti) avait une vie difficile et il y avait beaucoup de problèmes créés par les Klephtes ou la guérilla montagneuse des résistants grecs. Les grecs se nourrissaient donc surtout de ce qu’ils trouvaient dans la nature (herbes et fruits sauvages par exemple) et de l’huile d’olive qu’ils produisaient depuis toujours. Les Grecs constituent le seul peuple au monde qui mariait à merveille tout type de plante sauvage verte à l’huile d’olive alors que les Européens Occidentaux ne connaissaient pas du tout cette habitude alimentaire. De ces deux éléments, les Héllènes confectionnaient des tourtes, des plats de résistance et des salades. Dans les campagnes profondes, ma belle-mère de 85 ans (évidemment experte quant à la collecte d’herbes sauvages) m’a dit qu’on faisait une sorte de pate molle composée d’herbes, d’oignons et d’olives. Les travailleurs pouvaient ainsi tenir le coup pour toute la journée.

Cette alimentation modeste ne suffisait pas à l’organisme. Jusqu’en 1830, les Grecs sous le contrôle Ottoman n’avaient pas le choix. Pouvoir manger de la viande caprine était souvent un luxe et possible seulement à Pâques (la fête religieuse importante de l’année). Enfin ouverts au monde extérieur avec la victoire de la Révolution grecque contre le joug Ottoman et la création d’un Etat grec, les Grecs découvrent la tomate et la pomme de terre ! Jusqu’à cette époque, il n’avait que 1200 calories tout au plus par jour. Ce qui était peu pour avoir de la hauteur et vivre très longtemps. Ceci dit, même sans alimentation nourrissante, les Grecs étaient en bonne santé avec leur fine corpulence.

Les bienfaits des plantes sauvages. Elles sont toutes connues depuis l’antiquité et on les trouve partout même en Occident. Elles sont riches en vitamines surtout C et métaux. Les types d’herbes sauvages les plus communes chez les Grecs depuis l’antiquité sont les suivantes. Apprenons à les connaître un peu. En général, on les ramasse en automne mais surtout en hiver jusqu’en mars en Grèce. Beaucoup parmi les herbes sauvages sont connues en Occident mais on n’y donne pas d’importance. En Grèce, ce n’est pas le cas et elle font encore pleinement partie aujourd’hui de l’alimentation des Grecs.

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Le pissenlit ou pikralithra en grec. On l’appelle aussi Radiki (photo plus haut à droite). C’est évidemment une plante sauvage qu’on trouve partout en Europe. Dans la campagne des Pays de la Loire, j’en ramassais quand j’étais petite et ma mère en mettait avec des pommes de terre cuite et avec une bonne vinaigrette…c’était un vrai régal. En Grèce, il existe beaucoup de types de radiki sous divers noms d’ailleurs. Il y en a de différentes formes et couleurs à la base et de goûts variés. Tout dépend de la région.

La chicorée endive sauvage ou Antidia en grec (photo plus haut à gauche) est un genre proche du radiki. C’est une plante originellement méditerranéenne. Elle est frisée, amère et au goût fort. On les cultive aujourd’hui tout au long de l’année et à feuilles plus larges, je réalise qu’elle a un goût plus sucré que les Antidia sauvages.

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L’amarante verte ou Vlita en grec (photo plus haut à gauche) est une plante très commune, même considérée mauvaise herbe ou herbe de fourrage. Pourtant, c’est une plante formidable pour notre santé avec des propriétés extraordinaires. Très peu calorique, elle est riche en calcium. Elle prévient la tention cardiaque. C’est une herbe qu’on ramasse en été par contre. Elle a de larges feuilles avec de belles nervures faciles à laver. J’adore les Vlitas que je fais en salade juste un peu arrosés de citron et d’huile d’olive (et un tout petit peu d’ail). Elle accompagne superbement mes plats de poisson.

La Cichorium spinosum (type de chicorée) ou Stamnagathi en grec (photo plus haut à droite).  C’est une sorte de radiki protégé par des piques naturels qui  pousse dans le bassin méditerranéen mais surtout en Crète et dans le sud de la Grèce. Elle pousse partout. C’est une plante riche en Oméga-3. Elle a de grandes propriétés antiseptiques et antirhumatismales. Elle facilite la digestion et améliore la santé de la peau. Bref, les Crétois en mange beaucoup : en salade ou cuisinée en accompagnement à de la viande.

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La Zochia (Sonchus oleraceus) est aussi appelée aussi Zocharia dans mon coin. Elle peut être cultivée. Elle a une apparence quelque peu blanchâtre et elle a des feuilles un peu dures et dentelées. Son goût est amer mais il s’adoucit avec un peu de citron. Après être lavée 2 fois, je coupe les racines un peu dure et je fais bouillir les feuilles pendant un 1/4 d’heure. Je la fais en salade avec juste son citron et un peu d’huile d’olive.

La moutarde des champs ou Vrouvès en grec (Sinopis Arvensis, photo plus haut à droite). c’est l’herbe qu’on trouve vraiment partout et comme elle n’est pas cultivable, on la trouve facilement sur les stands des marchés en hiver. On l’appelle moutarde car justement avec ses graines, on a la base pour faire de la moutarde. Au printemps, elle monte en montrant de jolies petites fleurs d’un jaune vif. Cette plante se trouve partout aussi en Occident mais elle vient de Méditerrannée. Elle a des propriétés toniques; digestives et dépuratives. J’aime cette herbe en salade.

Comme moi, seriez-vous prêt(e) à adopter les herbes sauvages dans votre alimentation ?

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2 thoughts on “Les herbes dans l’alimentation grecque

  1. bonjour jai achete un sachet de zamboukos en cRETE J4AURAIS AIME CONNAITRE LEQUIVALENT EN FRANCAIS DE CETTE PLANTE QUE J4AI CRU RECONNAITRE MAIS DONT J4AI OUBLIE LE NOM MERCI

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